Les vins du Beaujolais font un retour en force sur nos tables grâce à la redéfinition de leur identité, comme le prouve l’association de vignerons Terroirs et Talents.
Deux éléments sont surtout à la base de ce regain de qualité des vins du Beaujolais. Tout d’abord une étude des sols réalisée entre 2008 et 2018 qui a permis d’identifier les meilleures parcelles et terroirs. L’arrivée ensuite de Dominique Piron à la tête de l’interprofession du Beaujolais en 2016 qui a insufflé une nouvelle segmentation de vins, non plus selon les crus et appellations, mais selon trois moments de dégustation : les Beaujolais de fête (incarnés par le Beaujolais nouveau), les Beaujolais de caractère qui embrassent la restauration tendance (bars à vins, caves à manger, etc.) et enfin, les Beaujolais d’exception qui ambitionnent le statut de grands vins de terroir avec le développement des cuvées parcellaires.
Cette resegmentation, combinée avec le concept de ‘Beaujonomie’, a permis aux vignerons de retrouver la fierté de leurs terroirs. C’est exactement le cas de l’association de vignerons Terroirs et Talents qui regroupe plusieurs producteurs du Beaujolais et du Mâconnais voisin. Il ne s’agit pas d’une coopérative, mais bien d’un groupement permettant de mutualiser les frais de démarchage commercial, tant en France que dans le monde.
L’origine
« Les liens entre ces vignobles sont avant tout familiaux et amicaux, explique le président de l’association Grégory Barbet (Domaine de la Pirolette). Mon père et son ami Hervé Dupond ont fondé ce groupement en 2007 à un moment où la consommation en France était à la baisse et où il fallait donc développer l’export. Aujourd’hui, nous devons être plus actifs sur le terrain et accompagner nos clients dans la formation à nos vins. Inutile de faire plusieurs fois le même travail, il faut au contraire rationaliser et offrir des prestations efficaces.
Nous avons donc une seule équipe pour les six domaines situés en Beaujolais, mais aussi dans le sud de la Bourgogne. Chaque propriété garde son étiquette et son identité, mais T&T commercialise les vins de chaque entité. »
Les strates fondamentales de ces domaines sont également communes : travail assidu de la vigne et des sols, conduite du vignoble respectueuse de l’environnement, valorisation des climats (les lieux-dits).
« S’associer, c’est aussi travailler dans la même direction, sous une même impulsion, appuie Grégory, échanger et s’entraider afin de garantir des vins de haute qualité. Nous avons des vins très peu sulfités, c’est intéressant pour tous ceux qui ont des allergies, ce qui n’est pas toujours facile au restaurant. »
Outre l’excellent Domaine de la Pirolette (Saint-Amour), l’association regroupe également le Château de la Terrière (Brouilly, Regnié et son fameux ‘Vin sauvage à poil’), le domaine Côtes de Nervers (Brouilly), Domaine Romy (notamment sur les Terres dorées), le Domaine des 3 Tilleuls (Pouilly-Fuissé) et le Domaine Auvigue (Viré-Clessé e.a.).
> Les vins du domaine de la Pirolette (12,16€ htva) et du Château de la Terrière (11,61€ htva) sont distribués par VA.S.CO.
Texte : MV
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